UNE VIE AU PAYS
“Je suis né le 16 février 1922 au 19, avenue de Metz à Pont-à-Mousson, à deux cents mètres de mon domicile actuel, dans une famille de huit enfants, d’un père jardinier et d’une mère qui consacra sa vie au service de ses enfants et de son mari bien sûr.
À cette époque, mes parents exploitaient un terrain de cinquante ares à l’endroit même où ils habitaient. Ils cultivaient entre autres, des légumes, des plants et des fleurs, dont des chrysanthèmes…
…Dans cette période, je crois, se trouvaient déjà les premiers symptômes d’un éveil, d’un mûrissement précoce qui allait préparer tous les enfants de mon âge à la dureté de la vie. Je garde cependant de mes six premières années, la joie et le bonheur d’une enfance heureuse…”
“J’avais seize ans et Ginette quinze. C’était instinctif, je voulais apprendre à connaître cette jeune fille que j’apercevais à peine sur les hauteurs de la colline. Ginette était très intelligente et faisait partie des rares lycéennes à avoir obtenu le brevet d’Etat…
... Nos deux vies furent unies dans la salle paroissiale
de la cure Saint-Martin par le père Gujon.
En effet, notre église avait subi de gros dégâts
à la suite des bombardements de cette maudite guerre.
Les risques de chutes de pierres étaient réels
et notre église fut fermée pendant une longue période.
Le bonheur enfin réalisé, il s’agissait pour nous
d’un nouveau départ à deux.”
..................................................................................