UNE VIE DE MILITANT
… Dès la fin de la guerre, la CFTC reprit corps à l’usine.
Je choisis d’y adhérer et d’y faire ainsi mes premiers pas dans l’engagement syndical.
Première grève
“… En 1958, Pont-à-Mousson faisait partie de la chambre syndicale patronale de la sidérurgie lorraine. Toutes les usines, de Neuves-Maisons à Thionville, y étaient adhérentes. Or, une grève générale fut décidée dans toutes les usines sidérurgiques lorraines afin de manifester contre nos conditions de travail au quotidien.
… Au cours de l’année 1966, les patrons des usines sidérurgiques consolidèrent la structure de la chambre syndicale de la sidérurgie lorraine. Cette organisation regroupait dorénavant toutes les usines du bassin lorrain. Toutes les discussions, les négociations et les accords passaient par ce syndicat patronal et les décisions prises s’appliquaient pour toutes les usines sidérurgiques lorraines. Ce fut une période riche en avancées sociales, mais aussi en terme de reconnaissance et de respect vis-à-vis des patrons du comité central..."
Mai 1968
“… En mai 1968,
l’action nationale revendicative avait mobilisé
tous les salariés de l’usine de PAM
à l’intérieur de l’entreprise.
Jacques Chérèque et moi-même
prîmes la parole devant plus de mille ouvriers
et employés, c’était une première dans l’enceinte de l’usine.
Ce furent des moments formidables
où la confiance et la solidarité permirent
des avancées sociales très importantes.
Tony Troglic “le grand”, Jacques Chérèque
“le gros” et moi “le vieux” avons marqué
cette vallée de la Moselle,
de Neuves-Maisons à Pont-à-Mousson.
… Lorsque survenaient des revendications dans l’un ou l’autre de ces établissements,
que les délégués syndicaux ne pouvaient satisfaire avec le patron ou son représentant,
j’étais contacté en tant que responsable sur le secteur de Pont-à-Mousson.
Je répondais à leur demande et, avec eux, je m’engageais dans l’action.
… À travers mes responsabilités syndicales aux Fonderies de Pont-à-Mousson et ma
fonction de responsable de l’interprofessionnel CFDT sur tout le secteur de
Pont-à-Mousson, je pouvais faire une analyse parfaite de toute l’activité
économique et sociale. La crise économique ne nous épargnait pas et on comptait
plus de six cents chômeurs inscrits notamment suite à la fermeture de l’usine
ADT.
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