UNE VIE D'ELU
Elections cantonales 1976
"... Le docteur Jeanclaude, suppléant du député de droite Jean-Jacques Servan-Schreiber, assurait cette fonction depuis plusieurs mandats. La droite était bien assise dans notre secteur et le député lui apportait son soutien dans une situation politique et sociale très mouvementée. La fédération socialiste de Meurthe-et-Moselle avait très vite compris qu’il fallait être présent. Or, elle avait conscience du poids syndical que je représentais sur la vallée, puisque la CFDT était largement majoritaire dans toutes les entreprises du secteur. Les responsables du parti vinrent donc me demander d’être leur candidat.
ce 14 mars 1976, je fus élu conseiller général du canton de Pont-à-Mousson avec 60,41 % des voix contre 39,14 % pour le docteur Jeanclaude. Quelle victoire pour la gauche, pour notre canton et pour moi ! C’était la première fois qu’un élu de gauche représentait le canton. Il y eut une véritable explosion de joie, chacun se congratulait à l’envi. Pour tous les militants de gauche qui avaient participé à la campagne avec la volonté de gagner, c’était la reconnaissance d’une action d’équipe dans le partage et la solidarité. Quant à la droite, prostrée, effondrée, elle quitta rapidement la mairie... "
Elections municipales 1977
"... Les Mussipontains avaient le choix entre le maintien de la municipalité en place, c’est-à-dire la même politique menée depuis des années par quelques personnalités, et un changement complet par l’information, la consultation, pour une politique sociale beaucoup plus en harmonie avec la vie de la population.
Notre engagement et notre solidarité
furent récompensés car au soir du deuxième tour,
à la surprise générale, nos deux candidats
sortirent victorieux, avec 3331 et 3299 voix,
loin devant les candidats de droite... "
Élections législatives de mars 1978
"... Partout, il fallait que je dise pourquoi moi, petit électricien que j’étais, je m’engageais aussi fortement. Les électeurs avaient besoin d’être représentés par des élus proches d’eux, qui connaissaient les familles et leurs problèmes...
... Je bénéficiai d’un autre soutien
de poids en la personne de
François Mitterrand.
Il avait proposé de venir officiellement
assister à deux réunions organisées
le même jour, la première
à Neuves-Maisons et la seconde à Nancy...
"... Jean-Pierre Chevènement m’avait
également apporté son soutien lors
d’une rencontre à l’usine de Pompey,
où il avait appelé les ouvriers à voter
pour “Yvon Tondon, le militant de base
qui connaissait bien tous les problèmes
pour les avoir partagés pendant plus
de trente ans”.
"... Au soir du premier tour, il n’y avait pas foule à l’hôtel de Ville, mais la presse nationale, la télé et la radio étaient présentes. La presse était d’ailleurs déjà présente le matin, lorsque j’allai voter car pour les journalistes, Yvon Tondon était le petit électricien qui avait osé affronter le candidat de droite, véritable personnage tant dans le monde politique que financier...